CHERCHER DU SENS AU TRAVAIL : UNE QUÊTE PROPRE À CHACUN-E

Oui, le travail peut devenir un lieu de réalisation personnelle et, à la fois, générer un impact positif sur la société. Mais gare aux recettes miracles ! Il convient à chacun-e de trouver son chemin vers l’épanouissement professionnel. Retour sur cette conférence enregistrée en public, le 13 janvier 2020 à La REcyclerie. Avec Céline Julien, coach et formatrice à Mon job de Sens, et Julian Guerin, co-fondateur de Vendredi.

Réorienter nos forces vives

Burn-out à répétition par temps d’effondrement écologique et de crise sociale. Au premier regard, tout laisse à penser que la société du travail court à sa perte. À moins de redéfinir la notion même de travail – y inclure, par exemple, le bénévolat 1 – et de réorienter nos forces vives (nos intelligences multiples 2)  vers des activités régénératrices du lien social comme du vivant.

Prendre le temps de réfléchir, expérimenter

« La notion de sens est profondément intime. Elle change en permanence et se cache dans les détails de nos histoires de vies, analyse Céline Julien. » Pour cette ancienne DRH chez Emmaüs, s’il ne fallait se poser qu’une question, ce serait : « quelle est la dernière fois que je me suis senti épanoui-e au travail et en dehors ? » Chercher du sens au travail est donc « une bonne occasion de faire le point, sans attendre des réponses limpides. » Mais c’est surtout une invitation à prendre du temps. « Nous observons que les transitions professionnelles durent entre six mois et deux ans. La manière meilleure de réfléchir reste d’expérimenter, de découvrir, de s’engager, d’agir. »

Neuf grands indicateurs de l’épanouissement professionnel

Plus concrètement, Céline Julien et Julien Guerin proposent neuf grands indicateurs qui favorisent  – ou non – l’épanouissement professionnel : le développement & l’apprentissage, la rationalité (objectifs clairs, charge de travail bien ajustée), l’argent, la justesse morale (respect des humains et de la nature), la santé & sécurité, la qualité des relations, l’autonomie (capacité d’initiatives), la reconnaissance, l’utilité sociale. Mais si ce dernier indicateur peut s’avérer décisif, Julien Guérin prévient : « Il ne suffit pas d’aller travailler dans l’économie sociale et solidaire ou dans une ONG pour trouver du sens. C’est un ingrédient important, mais ce n’est pas le seul. »

Notes

1 Selon l’étude publiée en octobre 2018 par le Laboratoire d’économie et de management de Nantes-Atlantique, « l’estimation du volume global du bénévolat se situe en 2017 entre 1 320 000 à 1 460 000 emplois équivalent temps plein ».

2 Théorisées en 1983 par le psychologue américain Howard Gardner.

L’équipe

Programmation : Les Filles sur le Pont.

Podcast, rédaction : Simon Beyrand.

Illustration : Belen Fernandez – Olelala.

Sound design : JFF.

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